Dans l’esprit de la loi 1901,
le Conseil d’Administration est l’organe central de direction, au sens où
l’Assemblée Générale lui délègue pour un an la bonne mise en œuvre, voire
l’adaptation du projet associatif. Il peut lui-même s’appuyer sur un Bureau pour
le suivi de l’activité opérationnelle qui est réalisée par des salariés et/ou
des bénévoles.
Son rôle est donc essentiel
au bon fonctionnement de l’association que ce soit pour l’efficience des
activités ou pour la qualité démocratique.
Pourtant, dans beaucoup
d’associations, il est composé par défaut avec le peu de membres, souvent les
mêmes, qui veulent bien s’investir bénévolement pour des tâches
non-opérationnelles. C’est encore plus le cas lorsqu’il s’agit d’associations
avec des emplois dont la gouvernance nécessite des compétences de dirigeant
d’entreprise.
Une des voies souvent
empruntées pour sortir de ce défi est alors le recrutement de dirigeants
salariés que ce soit pour des fonctions de coordination, de gestion, ou de
communication. Le Conseil d’Administration composé de dirigeants bénévoles
risque alors de devenir un simple organe d’enregistrement des propositions des
dirigeants salariés, faute de temps et parfois de compétences pour vraiment
exercer la fonction de codirection.
Dans ce cas, l’esprit de la
loi 1901 à but non lucratif n’est pas respecté puisque ce sont des personnes
salariés qui dans les faits dirigent l’association. D’autre part le pouvoir est
concentré aux mains de quelques personnes, souvent une seule, ce qui va à
l’encontre d’un des principes d’une « bonne gouvernance
associative » qui est d’impliquer les principales parties prenantes, dans
la préparation aux décisions, voire dans la codécision.
Une des voies pour équilibrer
le pouvoir des bénévoles et des salariés est de laisser les fonctions de
essentielles de direction (représentation externe, animation interne, finance /
gestion) être assumées par les membres du Conseil d’Administration et/ou du
Bureau, quitte à envisager une rémunération pour les tâches demandant le plus
d’engagement et de compétences, comme l’instruction fiscale 4H-5-06 du 18
décembre 2006 le permet.
Cette possibilité de
rémunérer les dirigeants élus est aussi une opportunité pour encourager la
candidature de personnes compétentes, et ainsi constituer un Conseil
d’Administration à la hauteur des enjeux et défis actuels du monde associatif.
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