Pour expliquer une crise profonde ou des difficultés
passagères, j’entends souvent dire que c’est la faute au capitalisme, à l’Etat,
aux entreprises, aux étrangers ou aux chinois … mais beaucoup plus rarement,
c’est un peu ma faute aussi. Comme si nous étions des victimes d’un système
soit trop libéral ou trop étatique, trop ouvert ou pas assez, et que nous ne
serions pas tous un peu responsable de cette situation.
Car en effet, ce sont bien des individus qui définissent et
adaptent les règles des systèmes, d’autres qui les font appliquer, et encore
plus qui les utilisent. Certes une bonne partie de la population n’est pas en
prise directe avec direction du système. Mais dans un régime démocratique, elle
peut influencer la production législative par la participation à la vie
publique, que ce soit directement, par le vote ou le plaidoyer, et influencer
la production économique par ses choix de travail, de consommation et de
financement.
Nos marges de manœuvre sont souvent plus importantes qu’on
le croit, ou qu’on veut le croire, car cela nous obligerait à les utiliser, et
donc à changer nos habitudes et certaines certitudes comme celles que le
malheur ou le bonheur vient de surtout de l’extérieur.
Une grande partie du pouvoir des Etats et des organisations
est celui qu’on leur donne, que l’on en soit les supporters ou les opposants.
Pourtant Ghandi nous a prévenu : « Sois le
changement que tu veux voir dans le monde », et Einstein aussi à sa
manière « on ne peut résoudre les problèmes d’un système sans changer la
façon de penser qui l’a généré ». En effet depuis plusieurs siècles, on
croit que l’Etat, les entreprises ou les deux vont nous sauver ou nous garantir
le bonheur … alors que la capacité de créer, d’aimer et surtout de changer est en
chacun de nous. Il ne nous reste plus qu’à cultiver notre jardin comme disait …
Oui, c'est toujours l'autre... un jour tandis que moi aussi je râlais... Un ami syndicaliste me disait : " Mais vous avez le syndicat et les syndicalistes que VOUS méritez ... !"
RépondreSupprimerIl est clair que râler est plus facile. Il est tout aussi clair que ceci fait partie intégrante du système à la Française ou l'Etat et les élites veillent à notre "suppose "bien être". Le passage à l'action est beaucoup plus fort dans les pays anglo saxons par exemple ou l'Etat providence est depuis longtemps beaucoup moins présent .