Les associations avec
salariés sont souvent confrontées à des tensions financières qui peuvent aller
de difficultés de trésorerie à la liquidation judiciaire. Pour s’en sortir,
c’est souvent la course aux financements publics ou privés, ou l’appel à l’aide
des usagers et partenaires. Dans ces circonstances, l’ambiance est souvent
tendue, le niveau de stress assez élevé, et le projet associatif un peu mis à
l’écart au profit de la gestion à court terme.
Cette situation récurrente
s’explique assez facilement. En effet, comme les associations disposent
rarement d’une trésorerie importante (pas de capital et peu de bénéfice), et
que l’essentiel de leurs charges, les salaires, est difficilement compressible,
elles sont rapidement en difficulté aux moindres variations du niveau
d’activité.
Pour éviter ce cercle vicieux
vers la perte du sens, le stress collectif et les difficultés financières, il
suffirait qu’elles puissent faire varier au moins une partie de leur masse
salariale en fonction de l’activité.
Le droit du travail rendant
assez difficile les variations régulières de salaires en fonction de
l’activité, les associations auraient intérêt à recourir plus souvent à des
intervenants externes, sous forme de prestations de service ou de mise à
disposition, en complément d’éventuels salariés.
Ces intervenants peuvent se
regrouper au sein de coopératives ou d’associations d’entrepreneurs-salariés à
l’image des Coopératives d’Activités et d’Emplois (1) pour éviter l’isolement
et au contraire favoriser l’entraide et la créativité.
D’autre part, ces personnes
intervenant dans un cadre contractuel, il n’y plus subordination juridique, ce
qui, contrairement au salariat, est compatible avec l’article 1 de la charte de
l’économie sociale.
« Les entreprises de
l’économie sociale fonctionnent de manière démocratique, elles sont constituées
de sociétaires solidaires et égaux en devoirs et en droits ».
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